Cela fait partie des événements, des rencontres que l’on oublie pas et qui forgent une manière de travailler.
Quand j’étais en stage au RM d’une grande compagnie aérienne, j’ai assisté à un appel téléphonique entre un Pricer et l’un des commerciaux de son marché.
Ce dernier revenait à la charge pour tenter d’infléchir la décision du Pricer de ne pas lui accorder une offre tarifaire.
- «… oui, je sais de quelle promotion on parle. Et c’est non.
- …
- … je comprends bien mais c’est toujours non.
- …
- … j’entends, on a mené l’étude avec tous les éléments que tu me donnes, et donc la réponse est non.
- …
- Mais enfin… ! NON est une réponse ! Tu veux que je te chante.. !?!? Nononononononon… !
Et le Pricer de se lever de sa chaise et de chanter à tue-tête dans tout l’open space « nonoononnon… ! »
De ce petit moment, j’ai gardé qu’il est plutôt sain qu’un Pricer/RM s’oppose avec ses homologues commerciaux. Cela signifie qu’il y a de la demande à trier, que les équipes commerciales se battent pour aller chercher du business supplémentaire et que le Pricer/RM sait rester ferme et maintenir sa décision fondée sur des critères objectifs et chiffrés.
J’ai gardé le fait qu’on ne disait pas non par principe, par dogmatisme, par préférence mais simplement parce que l’étude avait été menée et que l’on perdrait de l’argent à faire cette promotion.
J’ai gardé ce non comme une réponse qui montre que la personne ne voulait pas entendre le réponse. « C’est un non négatif » aurait-il pu ajouter pour paraphraser un humouriste.
Sans être têtu, ni optu, NON est une réponse.