Depuis plus de 140 ans, le Musée Grévin fascine les visiteurs en mêlant art, patrimoine et culture populaire. Mais comment un établissement aussi emblématique parvient-il à évoluer face aux défis modernes ? Yves Delhommeau, directeur général du musée depuis 2016, nous dévoile les coulisses de cette institution iconique. Dans cette interview exclusive, il partage son parcours, la mission du musée et l’importance croissante du Revenue Management pour répondre aux attentes d’un public en constante évolution. Découvrez comment le Musée Grévin associe tradition et innovation pour continuer à briller au cœur de Paris.
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre rôle au sein du Musée Grévin ?
Je m’appelle Yves Delhommeau, je suis le directeur général du musée Grévin depuis 2016. Après des études en hôtellerie, j’ai poursuivi mon parcours en géographie et en économie à la Sorbonne. Une fois diplômé, j’ai débuté ma carrière dans la restauration, ce qui m’a conduit à travailler sur divers projets liés aux parcs de loisirs. J’ai notamment participé à la mise en place d’une offre de restauration au sein du parc France Miniature, que j’ai par la suite repris en gestion. Cette expérience a marqué mon premier pas dans l’univers des parcs de loisirs.
Par la suite, j’ai contribué à la création de la branche loisirs de la Compagnie des Alpes, notamment en rapprochant le parc Astérix et le musée Grévin – qui incluait également France Miniature à l’époque. Cette aventure m’a permis d’accompagner l’évolution de cette branche, marquée par l’intégration de sites emblématiques comme le Futuroscope et Walibi.
Pouvez-vous nous raconter brièvement l’histoire et la mission du Musée Grévin ?
Le musée Grévin a ouvert ses portes en 1882, soit il y a plus de 140 ans. Sa mission originelle a été initiée par Arthur Meyer, alors directeur du journal Le Gaulois, aujourd’hui connu sous le nom Le Figaro. À cette époque, peu de journaux avaient les moyens d’illustrer leurs articles avec des photographies. M. Meyer eut alors l’idée de créer un lieu où les lecteurs pourraient découvrir des représentations des célébrités mentionnées dans son journal.
Pour concrétiser ce projet, il a fait appel à l’artiste Alfred Grévin dont le talent a largement contribué au succès du musée, à tel point que le musée a gardé son nom !
Maintenant, en 2025, quelle est la mission du musée ?
Aujourd’hui, tout en restant fidèle à l’ADN du musée, nous nous efforçons de nous adapter à l’évolution de la société. Par exemple, après la Première Guerre mondiale ont été intégrées des thématiques comme l’Histoire de France ou les récits criminels, qui étaient particulièrement populaires à l’époque. Après la Seconde Guerre mondiale, avec la démocratisation de la photographie, le musée est devenu un lieu où les visiteurs pouvaient immortaliser leur visite en se photographiant aux côtés de célébrités. Une tendance qui n’a cessé de s’amplifier depuis.
En 2025, notre mission est de satisfaire tous les publics qui visitent le musée en leur offrant une expérience immersive.
Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels le secteur des musées fait face aujourd’hui ?
Le musée Grévin a été l’un des premiers à introduire des tarifs dynamiques sur les billets datés. Cette approche nous permet de gérer la fréquentation, notamment pendant les vacances scolaires où nous sommes souvent complets.
Aujourd’hui, notre principal défi est d’affiner cette stratégie en optimisant nos tarifs, non seulement sur notre site web, mais également sur les plateformes de nos nombreux partenaires revendeurs. Le Revenue Management joue un rôle clé dans cette démarche, en veillant à garantir une cohérence tarifaire essentielle pour préserver la satisfaction de nos visiteurs.
Quels enjeux et objectifs vous ont conduit à contacter N&C ? Quelles étaient vos attentes ?
Le Revenue Management s’inscrit dans notre stratégie dès l’élaboration du budget annuel. Nous utilisons les données des années précédentes pour prévoir la fréquentation et fixer des objectifs de chiffre d’affaires. Cette méthode nous aide à ajuster nos prix selon les types de visiteurs et les périodes, tout en identifiant les axes d’amélioration pour optimiser nos résultats.
Bien que nous gérions le Revenue Management en interne nous ressentions le besoin d’un accompagnement pour structurer nos compétences. Recruter une personne dédiée à temps plein n’étant pas une option, nous avons choisi N&C pour leur vision claire et multisectorielle du Revenue Management.
Comment s’est passée la phase de diagnostic ? Quels ont été les principaux enseignements que vous en avez tiré ?
La phase de diagnostic a été très enrichissante. Faire appel à une société extérieure nous a permis de bénéficier d’un regard neuf sur nos pratiques, tout en identifiant des solutions innovantes auxquelles nous n’aurions pas pensé. Nous avons notamment amélioré notre gestion des flux en limitant les billets vendus par des revendeurs sur les périodes de forte affluence, favorisant ainsi la billetterie directe du musée.
À la suite du diagnostic, nous avons intégré le Revenue Management au sein du service marketing pour une meilleure coordination. Avec l’aide de Matthieu (consultant chez N&C), nous avons repensé certaines stratégies et instauré un pilotage quotidien. Un tableau de bord dédié permet désormais à nos équipes de suivre les performances en temps réel et d’ajuster les actions si nécessaire, garantissant ainsi une meilleure réactivité et efficacité.
Qu’avez-vous apprécié dans l’approche et l’expertise de Matthieu et de N&C ? Est-ce qu’il y a un moment dans la mission qui vous a particulièrement marqué ?
Matthieu a su faire preuve d’une grande écoute pour comprendre nos besoins et le fonctionnement du musée. Sa maîtrise des outils techniques a été déterminante pour analyser nos bases de données souvent complexes. Cette collaboration nous a permis de gagner en précision et de créer de la valeur additionnelle, notamment face à des défis comme les Jeux Olympiques où le profil des visiteurs a radicalement changé.
Comment envisagez-vous l’avenir du Revenue Management au sein du Musée Grévin après la fin de la mission ?
Nous devons continuer à allouer davantage de temps au Revenue Management tout en renforçant notre agilité. Cela nous permettra de mieux anticiper les imprévus et les défis à venir, comme la disparition des caisses ou l’augmentation des achats de dernière minute.
Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui cherche à se faire accompagner en Revenue Management ?
Un accompagnement extérieur est essentiel pour prendre du recul sur ses pratiques et identifier des opportunités d’amélioration. N&C nous a apporté une expertise précieuse et une méthodologie rigoureuse qui ont transformé notre approche.
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